Quelle est la prochaine étape pour la table ronde sur l’emploi des réfugiés ?

Il y a dix ans, une table ronde multisectorielle s’est réunie dans la région du Grand Toronto et de Hamilton pour répondre à une question cruciale : comment la population croissante de réfugiés syriens du Canada déplacés de force pourrait-elle accéder à un emploi valorisant dans leur nouveau pays d’accueil ?
Représentant 40 organisations, ce groupe a cherché à combler le fossé entre les réfugiés et les emplois qui correspondent à leurs compétences et à leurs talents, en s’attaquant à un problème crucial : le sous-emploi chez les nouveaux arrivants.
Sous la direction de la sénatrice Ratna Omidvar, la coalition a élargi son champ d’action afin de soutenir l’emploi de toutes les personnes déplacées de force et a finalement abouti à une Table ronde sur l’emploi des réfugiés (Refugee Jobs Agenda Roundtable) redynamisée en 2021. Désormais, coalition nationale de plus de 150 membres, la Table ronde organise des événements de recrutement, lance des campagnes de sensibilisation auprès du public et crée des guides d’action pratiques pour les employeurs, entre autres initiatives, pour mettre les employeurs en contact avec les talents réfugiés.
Nouveau leadership, priorités renouvelées
The Roundtable recently welcomed new leadership as the Honourable Andrew Cardozo joined Rashmi Vohra (TD Bank) and Jim Estill (Danby Appliances) as co-chair. Cardozo brings extensive experience advancing policy conversations about immigration, multiculturalism, and the future of work in Canada.
« Mettre l’accent sur le recrutement des réfugiés n’est pas seulement utile pour les nouveaux arrivants […] Nous avons vu de nombreux exemples où les employeurs en bénéficient directement », a fait remarquer M. Cardozo lors de la réunion de la Table ronde sur l’emploi des réfugiés du premier trimestre. « Nous nous dirigeons vers une période très incertaine pour l’économie canadienne […] Le travail de la Table ronde est devenu plus important que jamais. »
Les candidats réfugiés : une solution pour l’emploi
L’inclusion des réfugiés au sein de la main-d’œuvre pourrait aider à remédier aux pénuries de main-d’œuvre au Canada. La demande de travailleurs dépasse actuellement l’offre dans des secteurs essentiels comme les soins de santé et l’industrie manufacturière. En 2024, certaines des pénuries de personnel les plus importantes concernaient les professions nécessitant un permis d’exercice ou une certification. Pourtant, les immigrants et les réfugiés qualifiés se heurtent souvent à des obstacles pour travailler dans leur domaine. Par exemple, les professionnels de la santé formés à l’étranger peuvent être contraints d’occuper des postes de débutant, comme ceux de préposé aux services de soutien à la personne (PSSP), même s’ils détiennent des qualifications avancées, alors que le nombre de postes vacants dans le secteur de la santé au Canada reste près du double de ce qu’il était avant la pandémie.
Impact en bref : les réfugiés et la main-d’œuvre canadienne
▸ Les réfugiés contribuent aux recettes fiscales, stimulent l’innovation et améliorent la productivité, ce qui profite à l’économie dans son ensemble.
▸ Quarante-huit (48) pour cent des réfugiés s’installent dans des villes plus petites, où ils aident à combler les pénuries de main-d’œuvre critiques.
▸ Les réfugiés créent souvent des emplois en créant des entreprises, contribuant ainsi à la croissance économique locale.
▸ De nombreux réfugiés sont confrontés à une sous-utilisation de leurs compétences, des professionnels hautement qualifiés occupant souvent des emplois peu qualifiés en raison des obstacles à la reconnaissance des titres de compétence.
▸ Les réfugiés ayant une formation en soins de santé ont le potentiel d’atténuer les pénuries de personnel dans le secteur des soins de santé.
Pour aider à combler cette lacune, la Table ronde a mis au point le modèle unique d’événement de recrutement des réfugiés, qui met en relation des candidats réfugiés présélectionnés avec des employeurs qui ont des postes vacants à pourvoir, ce qui donne lieu à des recrutements sur place ou à des entrevues de suivi. Cette approche s’est avérée 13 fois plus efficace que les salons de l’emploi traditionnels dans plusieurs communautés canadiennes. À l’avenir, la Table ronde organisera une série d’ ateliers de formation, complétés par un guide d’action. Lors de l’édition 2024 de cette série de formations, 68 organisations ont exprimé leur intérêt à reproduire le modèle dans leurs villes.
« Ce modèle axé sur l’action est à la fois un modèle novateur et moderne qui s’inscrit dans l’histoire du Canada, qui a toujours accueilli et intégré des candidats à l’emploi réfugiés dans son tissu économique, et un appel que d’autres organisations canadiennes peuvent imiter dans leur propre secteur », a déclaré Darrell Pinto, directeur de l’emploi chez Jumpstart Refugee Talent et coordonnateur clé de la Table ronde et de l’événement de recrutement.
Diriger la conversation : la campagne #WelcomingEconomy
La Table ronde a également été le fer de lance de la campagne de communication #WelcomingEconomy, qui met en avant les contributions économiques et sociales des réfugiés aux entreprises et aux communautés canadiennes. L’initiative présente des données probantes et des témoignages de chefs d’entreprise afin d’encourager le recrutement de réfugiés. En 2024, 83 organisations y ont participé, y compris des employeurs et des associations professionnelles. Après trois éditions couronnées de succès, les organisateurs espèrent que la campagne deviendra une ressource essentielle pour les employeurs à l’échelle nationale. Le site Web Welcoming Economy for Refugees dispose de plus en plus d’outils pour les employeurs qui cherchent à recruter des réfugiés.
« Le recrutement de réfugiés offre aux entreprises des avantages concrets, notamment des taux de rétention plus élevés et un meilleur recrutement, car les travailleurs réfugiés satisfaits recommandent souvent d’autres personnes à l’entreprise. Les employeurs bénéficient également d’une amélioration de la créativité et de la productivité », a déclaré Daniel Cervan-Gil, directeur associé des initiatives pour les employeurs chez WES et coordonnateur stratégique de la Table ronde sur l’emploi des réfugiés. « En intégrant les réfugiés dans leur main-d’œuvre, les employeurs partenaires de la Table ronde prennent non seulement une décision intelligente, mais jouent également un rôle crucial dans le renforcement des communautés et la transformation des vies. »
Appel à l’action
À la suite d’élections fédérales décisives au Canada, il est plus important que jamais de maintenir l’immigration et l’inclusion économique au premier plan des débats nationaux. La Table ronde sur l’emploi des réfugiés reste fidèle à cette mission et continue de s’appuyer sur 10 ans de soutien fructueux en faveur d’un emploi valorisant pour les réfugiés.
Pour en savoir plus sur la Table ronde et explorer les possibilités de rejoindre le réseau, consultez le site Web Welcoming Economy for Refugees et inscrivez-vous pour devenir partenaire de la campagne.